Née en 1992

Vit et travaille à Clermont-Ferrand

Représentée par la galerie Olivier Waltman

www.galeriewaltman.com

2017 DNSEP de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes avec les FÉLICITATIONS du jury

PRIX

2023 Finaliste Prix de dessin Pierre David-Weill

2022 Finaliste Prix de dessin Pierre David-Weill

2021 Finaliste Prix de dessin Pierre David-Weill

2019 Finaliste BIGAWARDS, Barcelona

2019 Prix Louise Baron de la Ville de Saint-Raphaël

2017 Finaliste Prix Graphique de l’institut international Charles Perrault

2015  Nominée 2015 et Prix du public du 30ème rendez-vous des Jeunes Plasticiens, Saint-Raphaël

EXPOSITIONS PERSONNELLES

2025 La Chapelle – Riom, France

2024 Tu respires. Je t’entends à l’autre bout de la Terre – Galerie Olivier Waltman [Saint-Germain]- Paris, France

2023 DÉCLARATIONS / Fonds d’Art Moderne et Contemporain – Montluçon, France

2018 Lamento / Pôle Culturel Chabran / Espace Papiers – Draguignan, France  

EXPOSITIONS COLLECTIVES

2024 Chapelle de l’Ancien Hôpital général – Clermont-Ferrand, France

2024 Expo Chicago (Galerie olivier Waltman) – Chicago, USA

2023 GROUP SHOW / Galerie Olivier Waltman [MARAIS] – Paris, France

2023 INSIDERS / Galéria Jána Koniarka – Trnave, Slovaquie

2023 OUTSIDER AGORA / Exposition collective organisée par Florence Obrecht et Axel Pahlavi – Kunsthaus Laurent Kruppa – Liebenwalde, Allemagne 

2023 Prix de Dessin Pierre David-Weill / Pavillon Comtesse de Caen – Paris, France

2023 DDESSIN Salon du dessin contemporain (Galerie Olivier Waltman) / Domus Maubourg – Paris, France

2022  Luxembourg Art Week / Art fait – Luxembourg

2022 L’ami.e modèle / Mucem – Marseille, France

2022  Art on paper Salon du dessin contemporain / Espace Vanderborght – Bruxelles, Belgique

2022  Inédits / Galerie Robet Dantec – Belfort, France

2022 Contre temps / Duo show avec Yann Bagot – Galerie Olivier Waltman – Paris, France

2022 DDESSIN Salon du dessin contemporain / Le Molière – Paris, France

2022 Prix de Dessin Pierre David-Weill / Pavillon Comtesse de Caen – Paris, France

2022 Pop Up Art / Fondation Fernet-Branca – Saint-Louis, France

2021  Luxembourg Art Week / Art fait – Luxembourg

2021 DDESSIN Salon du dessin contemporain / Le Molière, Paris, France

2021 Prix de Dessin Pierre David-Weill / Pavillon Comtesse de Caen – Paris, France

2020  Luxembourg Art Week / Art fait – Luxembourg

2020  A voir absolument ! / H-Gallery – Paris, France

2020  Toute ma vie Pour toujours / Galerie Robet Dantec – Belfort, France

2020  Vivre un jour de plus / H Gallery – Paris, France

2020 Petits formats / Galerie Robet Dantec – Belfort, France

2019 Feel Good / Galerie Jean-Louis Ramand – Paris, France

2020 Le Petit Marché de l’Art / Galerie Rayon Vert – Nantes, France

2019   BIGAWARDS2019 Barcelona / CAGE Gallery – Barcelone, Espagne

2019   Emergences #1 / Galerie Robet Dantec – Belfort, France

2019   32ème rendez-vous des jeunes plasticiens / Centre Culturel – Saint-Raphaël, France

2019   La semaine du dessin #3 / Galerie Mariska Hammoudi – Paris, France

2018  VENTILATOR: VOM WINDE VERWEHT / Projektraum Ventilator – Berlin, Allemagne

2018 16ème Biennale d’Arts Actuels/CRAC / Champigny, France

2017  Salon Galeristes ( Galerie Provost-Hacker) / Carreau du Temple – Paris, France

2017  Elstir passerelle pour l’Art / Centre Culturel – Saint-Raphaël, France

2017   Le Banquet, une exposition aux frontières de la bande dessinée / Maison Fumetti – Nantes, France

2016  Truth or consequences / Galerie Beaux-Arts – Nantes, France

2016  L’Eté Contemporain / Musée d’Arts et d’Histoire – Draguignan, France

RESIDENCES / BOURSES

2023 Résidence longue Shakers, Montluçon

2021 Résidence TRANSAT/Ateliers Médicis

2019/2020 Bourse du dispositif Création en Cours porté par les Ateliers Médicis, le Ministère de la Culture et l’Education Nationale

STAGES

2019 mars Atelier Axel Pahlavi et Florence Obrecht à Berlin, Allemagne

PUBLICATIONS

2023 Catalogue d’exposition Déclarations, Fonds d’Art Moderne et Contemporain, Montluçon

PUBLICATIONS

MEDIAS / PRESSE

2023 La Montagne, Montluçon (par Magalie Lépinoux) / ICI /

2022 Acumen 24 (par Stéphanie Dulout) / ICI /

2022 Toute la culture ( par Amélie Blaustein Niddam) / ICI /

2022 Arts in the city (par Pauline Chevallereau) / ICI /

2021 Quotidien de l’Art, Hors-série DDESSIN juin (par Léa Amoros) / ICI /

2020 Aluring.com (par Clément Sauvoy, journaliste, curateur et collectionneur) / ICI /

2020 Entretien avec la Galerie Robet Dantec dans la Revue Point Contemporain / ICI /

2020 Courrier de l’Ouest février et mars / ICI / et / ICI /

2018 Illustration pour le sixième numéro de la revue Opium Philosophie Magazine / ICI /

2018 PausArt (par Rachel Chenu) / ICI /

2017 Étape Magazine spécial diplôme 2017 (par Marion Bothorel) / ICI /

2017 JET FM/ entretien pour l’émission Esperluette, le 5 avril 2017 à l’occasion du vernissage de l’exposition « Le Banquet » à Nantes

2016 Catalogue Vulome III, édité par Les Slips de Papa / ICI /

COLLECTIONS

Ville de Montluçon

Artothèque de la ville de Draguignan

Collection de l’École des Beaux-Arts de Nantes Métropole (Centre de Ressources)

Collection privées


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TEXTES

2020/CLEMENT SAUVOY / ALURING

www.aluring.com/exhibitions

“Mon principal défi se trouve directement dans le sujet que je veux représenter, il s’agit de le rendre aussi fort et important qu’il l’est dans la vie. Je m’attache à le voir et à le dessiner, le peindre en restant fidèle à ma vision…” a-t-elle confié récemment. Et d’ajouter ceci : ”Durant mes études, la peinture a toujours été un médium fascinant mais qui me semblait si complexe, qu’à l’époque j’ai eu trop peur de me lancer. Je pensais que des bases de dessin étaient indispensables et je n’avais pas encore assez dessiné !”. Et de poursuivre ainsi : “La lumière dans mes tableaux apporte l’espoir que mes sujets cherchent pour sortir de leur état émotionnel. On me dit souvent que l’art c’est ce qui reste une fois qu’on est parti. Cela résume assez bien les enjeux que j’ai et plus particulièrement en peinture. Je travaille avec des temps de séchage très longs, environ trois semaines entre chaque couche de peinture et un an avant de poser le vernis final”. Sur fond d’inquiétude, d’atermoiements et de souffrances, ses oeuvres saissantes explorent – dans des auréoles, des positionnements de corps et la profondeur des ombres – une gestuelle tournée irrémédiablement vers une méditation avec le sujet. Elles souscrivent à l’idée que la “ force doit être congelée dans le sujet” et que la substance réside dans l’amour inaliénable des êtres chers. En effet, la démarche artistique d’Anaïs Prouzet (Photo ci-dessus Crédit@DR) récuse la notion du “pour la vie” en affirmant que bonheur et mélancolie vont finalement de pair. Elle nous rappelle aussi que les outils de prédilection de l’artiste sont le fusain, la mine de plomb et le crayon. Le regardeur appréciera ces travaux révélant une approche viscérale qui a vu le jour par le biais de visions-électrochocs et qui s’est ensuite progressivement épanouie dans le déploiement et la révélation des possibles de la couleur. On aime tout particulièrement ces visages pris comme des témoins de vie – sans apologie de la cruauté – et ces toiles impitoyables faisant surgir la beauté du vivant sans chercher à idéaliser une réalité ordinaire. Mais également cette force des instants vécus, dans une représentation de l’énigme via la mesure-étalon de l’artiste qui fut un temps son propre modèle. En nous faisant mieux comprendre, en filigranes, le titre étrange attribué à ce grand dessin mystérieux réalisé en 2018 : “Frappe, tue la frappe, fends la en deux” !


2020/ENTRETIEN SPÉCIAL CONFINEMENT AVEC ANAÏS PROUZET, ARTISTE
PAR CATHERINE ROBET, GALERISTE POUR POINT CONTEMPORAIN

www.pointcontemporain.com

Anaïs Prouzet pratique une forme de dessin et de peinture dans laquelle elle traduit, à travers des portraits, des expériences de vie, et parmi ces expériences, celles qui lui paraissent les plus intenses, celles qui ont à voir avec la mort, le temps, le bonheur, la souffrance…
Elle a été pendant plusieurs années son propre modèle, rejoignant une génération d’artistes qui se place volontairement au coeur de l’oeuvre et arpente l’espace artistique pour en être, si l’on peut dire, la « mesure étalon » ou encore la catharsis.

Depuis quelques temps, elle laisse de côté son propre visage pour se tourner vers celui de ses proches. Ces portraits de personnes aimées résonnent de façon tout à fait particulière en cette période de confinement où les relations familiales, sociales, humaines, sont bouleversées.

Catherine Robet : Dès vos premiers dessins, où vous vous représentiez enfant, vous avez volontairement cherché à associer le spectateur comme témoin des scènes particulièrement fortes que vous dessiniez. En évoquant le harcèlement par exemple, ou encore la cruauté faussement innocente, une partie de votre travail m’a rappelé celui d’artiste comme Jérôme Zonder. Qu’en pensez-vous ?

Anaïs Prouzet : J’ai découvert le travail de Jérôme Zonder durant mes études aux Beaux-Arts. J’ai tout de suite été attirée par son trait graphique mais surtout par ses sujets qui sous certains aspects faisaient échos à mes souvenirs d’adolescence. Le monde impitoyable des enfants et adolescents qui m’a value de devenir la personne que je suis aujourd’hui, très sensible, solitaire, méfiante… De manière naturelle, sans y avoir trop réfléchi à l’époque, mes souvenirs d’adolescence ont été mon moteur exclusif de création quand j’ai commencé à dessiner : des scènes entre réalité et fiction, très chargées, fourmillantes de détails avec des allusions à ceux et surtout celles qui m’avaient fait beaucoup de mal. Une pratique du dessin comme un exutoire mais sans aucune colère. Les différents traits graphiques de Zonder, à la fois dessins empruntés au trait d’un enfant et ceux très réalistes et mâtures d’un adulte, me rappelaient à quel point les enfants usent des gestes des adultes sans vraiment les maîtriser mais en sachant parfaitement ce que cela peut provoquer.
C’est sur ce parallèle que j’ai commencé à imaginer les scènes de mes dessins.

Catherine Robet : Entre le grand dessin « Frappe, tue la frappe, fends la en deux » de 2018 et vos deux portraits de trois-quart de 2019, qui sont comme un souvenir de portrait ( et qui personnellement m’évoque fortement la figure du personnage d’Agathe dans le livre d’André Dhôtel « La route inconnue » ), il me semble voir un changement d’approche. A quoi correspond cette évolution ?

Anaïs Prouzet : Fin 2018, une galeriste m’a interpellé sur mon travail de l’époque qui était exclusivement orienté autour de mes souvenirs d’enfance, où l’on y voyait à répétition des petites filles portant mon visage se faire du mal. Son point de vue tranché m’a laissé à la fois confuse mais aussi stupéfaite. Cette conversation m’a fait prendre le recul dont j’avais besoin sur mon travail. Ces deux dessins dont vous parlez sont les deux premiers que j’ai faits à la suite de cette rencontre. Je ne voyais plus l’importance d’utiliser à ce point mon visage pour incarner les victimes et les bourreaux dans mes dessins. A partir de ce jour, j’ai commencé à montrer celle que je suis aujourd’hui à la fois dans l’ombre et dans la lumière, avec quand même un léger regard tourné vers le passé, un tout petit, car je n’oublie rien.

Catherine Robet : Lorsque vous m’avez parlé de votre travail, vous avez notamment cité une phrase de Francis Bacon : « La force doit être congelé dans le sujet ».
Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Anaïs Prouzet : J’aime beaucoup cette phrase car elle représente exactement ce qui est le plus important pour moi aujourd’hui. Je dessine et je peins mes êtres chers, l’homme que j’aime, ma maman, mon petit frère et mes amis. On me dit souvent que la seule chose qui perdure une fois que l’on est parti c’est l’art. Cette force, cet amour que je leur porte doit absolument subsister dans le dessin ou la peinture qui les représente, sinon à quoi bon.

Catherine Robet : Pourquoi et comment , l’année dernière, alors que votre outil de prédilection était le fusain, la mine de plomb ou tout simplement le crayon, la peinture a t-elle fait irruption dans votre travail ?

Anaïs Prouzet : La peinture m’a toujours fascinée mais il s’agissait pour moi d’un médium complexe. Je pensais que des bases du dessin étaient indispensables et je n’avais pas encore assez dessiné ! Après mes études, c’est un voyage en Italie mais surtout ma rencontre avec « L’amour vainqueur » du Caravage à la Gemäldegalerie de Berlin qui est venue enflammer mon désir de peindre. C’est à ce moment là que j’ai contacté Axel Pahlavi, un immense peintre dont je suivais le travail depuis 2013. Je l’ai rencontré fin 2018 dans son atelier berlinois. Une belle rencontre qui m’a amenée à découvrir la peinture l’année suivante auprès de lui et de sa femme Florence Obrecht dont le travail est tout aussi remarquable. En vivant cette transmission, ce temps suspendu, je me suis sentie chanceuse de peindre chaque jour durant des heures dans leur atelier. Cette technique m’était inconnue mais pourtant, cet outil m’était familier comme si je l’avais déjà pratiqué dans mes pensées. Peindre a été comme un électrochoc, quelque chose de viscéral qui prend aux tripes. C’est depuis cette expérience à Berlin que mon travail s’est décalé vers des sujets différents et que la couleur a révélé tous les possibles que je n’obtiens pas en dessin même si j’aime passer de l’un à l’autre.

Catherine Robet : Votre exposition personnelle, dont le titre est « Toute ma vie toujours » , qui devait avoir lieu en avril a dû être repoussée du fait du confinement contre le Covid-19. Elle devrait pouvoir se tenir en juin. Pouvez-vous nous expliquer le sens du titre que vous lui avez donné ?

Anaïs Prouzet : Le mot « vie » est celui que je déteste le plus au monde et encore plus la formule « toute ma vie ». Ce mot me renvoi à une réalité que je ne peux pas imaginer. On naît et on meurt. Et ça me terrifie. Je voudrais que les instants, les souvenirs durent toujours, même ceux qui peuvent être douloureux et pas seulement « toute ma vie ». Cette exposition est mon premier solo show. Je vais y présenter des dessins et des peintures qui rassemblent des souvenirs mais aussi et surtout des instants présents qui me sont si chers. Je veux qu’il durent pour toujours et à jamais, pas seulement le temps de ma v…

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2019/BLANDINE BOUCHEIX POUR L’EXPOSITION FEEL GOOD – GALERIE JEAN LOUIS RAMAND

L’enfant se forge au mélange des modèles qu’il absorbe et des jours qu’il expérimente… pour se constituer en adulte social, soumis aux caprices de sa société. Cette influence marque l’être en profondeur, comme le soulève Anaïs Prouzet dans ses représentations expressives d’elle-même ou de ses proches, aux prises avec des fragments de vie d’une profonde intensité. L’artiste cherche ainsi à questionner le vivant, avec une force semblable à celle de l’émotion dans l’instant présent. L’angoisse de la vie peut alors se faire éclat d’espérance, dans un rapport de violente tendresse qui forge la beauté de l’humain.

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2017/MARION BOTHOREL POUR ETAPESMAGAZINE, EDITION SPECIALE DIPLÔMES 2017

Avec un dessin exclusivement au crayon, minutieux et détaillé, Anaïs Prouzet explore les relations de domination entre les enfants, et plus spécialement celles des petites filles. Tyrannie, oppression, jeux d’influence et lutte pour le pouvoir sont représentés dans des scènes fourmillantes. Inspirée par le titre de l’exposition « Ne pas jouer avec les choses mortes », organisée par la Villa Arson en 2008, Anaïs questionne l’attrait des enfants pour l’interdit autour de jeux cruels voire macabres. Dans cet univers, l’animé et l’inanimé s’inversent. Tandis qu’il imagine donner vie à une peluche, l’enfant désincarne des choses vivantes qu’il utilise comme jouets. Saturés d’informations, les dessins ressemblent à un jeu d’énigme ou à une partie de cache-cache où l’on recherche des éléments dissimulés, des détails qui font vivre la scène comme une pièce de théâtre. Les spectateurs sont obligés de s’approcher, d’entrer dans un rapport intime avec le dessin, de participer au spectacle. Anaïs utilise des proportions corporelles étonnantes pour évoquer le développement de l’enfant , la manière dont il évolue. Avec la formule enfantine « et si on disait que », l’enfant recopie des gestes et incarne des personnages, des situations qui ne sont pas de son âge. Anaïs illustre littéralement ce comportement par la déformation de la tête, des bras et des jambes. Dans une série de dessins plus épurés, Anaïs travaille sur la représentation du corps de l’enfant, photographié aujourd’hui dans des situations de guerre ou d’exil et à la fois surprotégé dans notre société. La jeune artiste dresse un constat personnel sur la cruauté des enfants dans les cours d’école et sur le pouvoir des rapports humains.